Depuis l’essor de la culture de canne à sucre au XVIIème siècle, notre consommation de sucre ne cesse d’augmenter, tendance qui s’est particulièrement intensifiée au cours des quarante dernières années.
Aujourd’hui, nous consommons environ 35 kg par an, soit l’équivalent de 20 carrés de sucre par jour, contre 2 kg au XVIIème siècle.
Beaucoup d’entre nous sont devenus dépendants au sucre, une addiction souvent sous-estimée, mais bien réelle.
Le sucre : une drogue dure trop souvent sous-estimée
En 2007, une expérience sur les rats révèle que le sucre est plus addictif que la cocaïne. Une majorité de rats testés, même cocaïnomanes, préfèrent l’eau sucrée à la cocaïne.
Les addictions au sucre sont extrêmement difficiles à sevrer
Bien que la consommation excessive de sucre n’entraîne pas les mêmes conséquences que l’alcool et les drogues illicites, comme l’isolement social, le sucre reste une substance fortement addictive. D’ailleurs, on estime qu’un Français sur 10 en est victime.
Légale, bon marché et dissimulé partout, même là où on ne le soupçonne pas, le sucre représente un véritable fléau s’il n’est pas consommé de manière raisonnée.
Une étude sur les rats montre que lorsqu’on consomme du sucre, le cerveau produit de la dopamine, l’hormone du plaisir, ce qui alimente le circuit de la récompense. Au fur et à mesure, notre cerveau s’habitue et en demande toujours plus pour obtenir le même niveau de satisfaction.
Se sevrer d’une addiction au sucre est extrêmement difficile, car elle découle souvent d’une accoutumance développée dès le plus jeune âge.
Les conséquences d’une consommation excessive de sucre sur la santé sont monumentales
S’il est nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme, le sucre a des effets néfastes sur la santé lorsqu’il est consommé en excès.
Consciente des effets délétères du sucre sur la santé, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a baissé ses recommandations concernant le maximum de sucre ajouté à consommer chaque jour, de 10 à 5 % de l’apport calorique général.
À court terme, le principal risque d’une consommation excessive est l’augmentation de la glycémie et la prise de poids. Le surplus de sucre, non utilisé en énergie, est stocké sous forme de graisse dans le foie. Avec le temps, cela peut entraîner le développement d’un “foie gras” ou stéatose non-alcoolique, touchant environ 2 millions de Français. Cette maladie peut évoluer en cirrhose non-alcoolique ou en cancer du foie.
Consommer du sucre en grande quantité provoque aussi :
- Des problèmes dermatologiques tels que des boutons, une peau grasse ou un vieillissement cutané prématuré.
- Des troubles digestifs et un déséquilibre de la flore intestinale.
À long terme, la prise de poids peut conduire au surpoids, puis à l’obésité. L’excès de sucre augmente également le risque de caries et d’autres problèmes dentaires. En raison de son influence sur la glycémie, une addiction au sucre peut être associée à un risque plus élevé de diabète de type 2 (résistance à l’insuline), ainsi qu’à des maladies cardiovasculaires.
Le glucose altère le cerveau de la même manière que les opiacés. De manière générale, l’addiction au sucre fragilise psychologiquement, car elle est source de fatigue, de frustration, d’anxiété et de stress, ce qui peut conduire à la dépression.
La tentation est partout pour les addicts au sucre
Contrairement aux drogues illicites, le sucre est omniprésent et coûte très peu.
Pire, on le trouve même où ne s’y attend pas comme dans certains mets salés : snacks, plats industriels, pain, conserve de petit-pois, sauce tomate, mayonnaise, charcuterie
Même lorsqu’on a l’impression de faire attention, notre alimentation regorge de sucre. Par exemple, au petit-déjeuner, consommer des céréales et un verre de jus d’orange 100 % équivaut à 7 morceaux de sucre. Au déjeuner, finir son repas par un yaourt aux fruits ou une compote ajoute environ 2 carrés de sucre supplémentaires.
Le sucre envahit les étals des supermarchés, ce qui est un véritable calvaire pour les personnes vulnérables. Sur les étiquettes des aliments, il se cache sous 56 appellations différentes : saccharose, fructose, maltodextrine, glucose, dextrose, maltose…
Certaines addictions au sucre sont entretenues depuis l’enfance
L’appétence pour le goût sucré chez les êtres humains est primaire, ce qui favorise les pulsions.
Dès le plus jeune âge, on découvre les bonbons et biscuits et on s’habitue à consommer davantage de sucre que nécessaire, ce qui
peut conduire à l’installation insidieuse de la dépendance.
En grandissant, cette habitude devient un moyen de réconfort, associée à des moments de fêtes (Pâques, Noël, anniversaires…) et de joie.
Les principaux symptômes d’une addiction au sucre
Les symptômes d’une addiction au sucre sont souvent reconnaissables :
- Envie irrépressible de sucré,
- Fringales fréquentes,
- Irritabilité et anxiété en cas de manque de sucre,
- Consommation de sucre sans faim,
- Perception des aliments sucrés comme une source de réconfort en cas de tristesse ou de stress,
- Privation de sucre suivie d’une envie compulsive de compensation.
L’addiction au sucre est-elle psychologique ou physique ?
La dépendance au sucre est physique, notamment à cause du pic glycémique
Manger un aliment sucré, surtout s’il possède un fort indice glycémique, entraîne une augmentation de la glycémie. En réaction, l’organisme sécrète de l’insuline pour faire redescendre le taux de sucre dans le sang, entraînant une hypoglycémie réactionnelle. Ce phénomène est qualifié de pic glycémique.
Ainsi, la dépendance au sucre découle d’un processus physique, car dès que la glycémie baisse, notre corps réclame à nouveau du sucre pour compenser. Un véritable cercle vicieux s’installe, similaire à d’autres addictions.
Le sucre est très addictif mentalement et mène à des comportements compulsifs
Le sucre agit également sur la sécrétion de la dopamine et le circuit de la récompense, créant une dépendance physiologique et mentale. Pour ressentir du plaisir, notre cerveau estime que nous devons consommer toujours plus de sucre. La stimulation de dopamine empêche l’effet de satiété, ce qui nous pousse à en consommer davantage.
L’envie de sucre répond à un besoin de réconfort. Ces envies émotionnelles de manger mènent à des comportements compulsifs. Par exemple, quand on se sent triste ou stressé, on se rabat souvent sur une plaquette de chocolat ou un paquet de bonbons.
La consommation de sucre se fait généralement dans le cadre de routines :
- Quand on regarde un film,
- Avant ou après le sport,
- Avant le coucher,
- …
L’addiction au sucre est très souvent associée à d’autres addictions comme la caféine, le tabac ou l’alcool
L’addiction au sucre peut être associée avec d’autres dépendances, telles que le tabac, l’alcool, la caféine ou des drogues illicites.
Le café, l’alcool et le sucre sont souvent qualifiés de Big Three, car nombreux sont ceux qui les consomment de manière excessive. Ces trois aliments créent un cycle de dépendance difficile à briser.
L’addiction au café peut également pousser à la consommation de sucre. Or, même sans sucre, la caféine favorise une augmentation glycémique postprandiale.
Consommer modérément de l’alcool lors d’un repas ne semble pas impacter la glycémie, mais une addiction à l’alcool cause un déséquilibre glycémique et augmente le risque d’hypoglycémie.
Fumer du cannabis entraîne régulièrement des fringales de sucre et donc des pics glycémiques. Quant au tabac, bien qu’il tende à couper l’appétit, il favorise l’augmentation de la glycémie.
En somme, une addiction au sucre associée à une autre addiction cause souvent des problèmes de pics glycémiques infinis.
Quels sont les traitements naturels efficaces pour se sevrer du sucre ?
Pour déshabituer vos papilles aux saveurs sucrées, comptez environ 3 semaines pendant lesquelles vous pouvez appliquer nos différents conseils.
Arrêter petit à petit pour éviter de craquer pendant le sevrage
Un sevrage progressif est plus efficace qu’un arrêt brutal pour éviter de craquer et de manger des sucreries de temps à autre.
Commencez par éliminer le sucre pendant quelques jours, pour casser les routines et les comportements compulsifs, puis réintroduisez-le de façon raisonnée.
Adopter un régime pauvre en glucides de type “low carb” pour diminuer les glucides sans les supprimer
Une alimentation équilibrée, à base de glucides lents, de protéines, de lipides et de fibres, aide à prévenir les fringales en vous apportant tous les nutriments nécessaires.
En cas de régime déséquilibré, commencez par un régime pauvre en glucides de “type low carb”. Contrairement au régime keto, le régime faible en glucides permet de consommer entre 50 et 100 g de glucides quotidiennement, en favorisant les glucides complexes et non raffinés.
Éviter ou limiter certains aliments pour stopper l’addiction au sucre
Proscrire les sodas qui sont des bombes de sucres
Les sodas et certains jus de fruits sont des bombes de sucre. Pour se sevrer, il est préférable de les bannir de votre régime alimentaire.
On évite également toutes les sucreries vendues dans les commerces, telles que les biscuits, glaces, desserts industriels, barres chocolatées, bonbons, yaourts aromatisés…
Éviter au maximum les plats industriels préparés qui sont souvent remplis de sucres
Les plats industriels sont rarement sains, car ilssont pleins de sel et de sucre pour relever le goût.
Si vous n’avez pas le choix, apprenez à décrypter les étiquettes. Référez-vous notamment à la quantité de sucre spécifiée dans la valeur nutritionnelle. Prenez le produit qui contient le moins de glucides.
De manière générale, préférez les ingrédients bruts à cuisiner vous-même. Lorsque vous cuisinez, diminuez au maximum les doses de sucre dans vos recettes.
Manger maximum deux fruits par jour
Chaque fruit possède sa propre teneur en sucre et index glycémique (IG). Privilégiez ceux avec le moins de sucre et le plus faible IG.
Si les fruits contiennent naturellement du fructose, ils ne doivent cependant pas être bannis de votre alimentation, car ils sont source de nutriments et de fibres.
Pour bénéficier au maximum de leurs bienfaits, consommez-les crus et entiers, avec leur peau et en fin de repas.
Limiter sa consommation d’alcool pour éviter de consommer du sucre par inadvertance
Certaines boissons alcoolisées contiennent du sucre, telles que la bière ou les cocktails.
Limiter votre consommation d’alcool permet ainsi d’éviter de consommer du sucre par inadvertance.
Limiter sa consommation de café pour éviter les variations de glycémie
La caféine entraîne une déshydratation et une fluctuation de la glycémie, ce qui contribue à augmenter vos fringales sucrées. Réduire sa consommation de café aide ainsi à réduire les réflexes sucrés.
De plus, nombreux sont ceux qui sucrent leur café ou leurs boissons chaudes. Tâchez de perdre cette habitude en diminuant peu à peu le sucre ajouté jusqu’à les consommer nature.
S’hydrater régulièrement pour ne pas confondre soif et faim
Confondre la faim et la soif est fréquent. Dès que vous avez faim ou une fringale, pensez donc à boire un verre d’eau.
Avant et après un repas, boire permet de limiter son appétit. Par exemple, une envie de sucre peut disparaître après avoir bu un grand verre d’eau, car elle est parfois un signe de déshydratation.
On évite, par contre, les boissons bourrées de sucre, comme les sodas, les jus, les boissons énergétiques… Si vous trouvez l’eau insipide, infusez dans une carafe des zestes d’agrumes, des herbes fraîches et ou des épices.
Refaire du sport : efficace pour obtenir sa dopamine ailleurs que via la consommation de sucre
Le sucre n’est pas le seul à doper la sécrétion de dopamine.
Pratiquer une activité sportive permet de sécréter de nombreuses hormones du plaisir, de bonheur et du bien-être.
En plus de vous fournir de la dopamine, le sport contribue à diminuer les fringales et à vous libérer de vos pensées négatives et frustrations.
Essayer des méthodes douces
Vous ne voyez aucune amélioration malgré vos efforts ?
Considérez les alternatives douces telles que la méditation et l’hypnose pour mieux gérer vos impulsions et sevrer l’addiction.
L’anxiété, le stress et le manque de sommeil peuvent causer une addiction au sucre. En travaillant sur ces points, vous pouvez retrouver progressivement une vie plus saine et allégée en sucre !
Apprenez à manger en pleine conscience, cela vous aidera à savourer le moment présent dès que vous vous octroyez un petit plaisir sucré.
Si vous avez besoin de conseils en nutrition, pensez également aux diététiciens qui peuvent vous guider et vous aider à établir des menus équilibrés.
Par quoi remplacer le sucre lorsque vous avez besoin d’énergie ?
La phycocyanine : un excellent complément pour faire le plein d’énergie sans sucre et sans caféine
Faire le plein d’énergie sans sucre ou caféine est possible grâce à la phycocyanine.
Ce concentré actif issu de la spiruline fournit tonus et vitalité. Il possède également d’autres bienfaits :
- Soutien au système immunitaire,
- Amélioration des performances intellectuelles et physiques,
- Amélioration de la récupération sportive,
- Antioxydant,
- …
Sans accoutumance ni goût prononcé, la phyco peut aisément être consommée quotidiennement, diluée dans de l’eau.
Choisissez le niveau de concentration en fonction des effets recherchés. Pour une cure de fond anti-fatigue, nous vous conseillons notre Spiruline Bleue concentrée à 2000 mg/L, à raison de 2 cuillères à café (10 ml) par jour.
Un fruit peu sucré : un bon moyen d’avoir des vitamines et un peu de sucre sans (trop) de pics glycémiques
Vous avez un coup de mou et une envie de sucre ? Manger un fruit entier reste une bonne option.
Privilégiez les fruits aux index glycémique bas que vous pouvez consommer en entier, comme les fruits rouges, le pamplemousse ou l’avocat…
Source d’énergie rapide et durable, ils vous procurent également fibres, minéraux et vitamines en évitant les énormes pics glycémiques.
Le thé : une boisson millénaire dont les bienfaits ne sont plus à prouver
Riche en caféine et en tanins, le thé noir possède les avantages du café sans en avoir les inconvénients.
Le thé contient 4 fois moins de caféine que le café, ce qui permet une libération progressive pour fournir de l’énergie sur la durée, sans pic.
Sans être excitant, le thé noir stimule le cerveau.
Pensez également aux autres alternatives du thé noir comme le thé vert, le matcha et le maté. Ces deux dernières sont également stimulantes et énergisantes. Elles sont idéales pour lutter contre les coups de fatigue sans craquer pour une sucrerie.
Le café (sans sucre !) : une meilleure alternative aux sodas sans l’ombre d’un doute
Qui dit coup de boost, dit café !
Ce stimulant naturel ne présente certes pas que des avantages, mais, consommé sans sucre et de manière raisonnée, il procure de l’énergie et améliore les capacités cognitives.
Préférez boire un café si vous avez besoin d’un pic d’énergie rapide. Si vous recherchez un effet plus diffus et long, privilégiez un fruit, le thé ou la phycocyanine.
Conclusion
Bien qu’essentiel pour le bon fonctionnement de l’organisme et fournir de l’énergie, le sucre doit être consommé avec modération.
L’être humain est programmé pour aimer le sucre, pouvant conduire aisément à une addiction. Cette dépendance découle de causes physiques, physiologiques et mentales, car le sucre a un impact sur la glycémie et notre cerveau… Aujourd’hui, 1 Français sur 10 souffre d’une addiction au sucre.
Les effets d’une consommation excessive de sucre sont délétères pour la santé : prise de poids, obésité, maladies cardiovasculaires, problèmes dentaires, troubles digestifs, problèmes dermatologiques…
Il existe des moyens naturels pour sevrer son addiction au sucre : réduction progressive de sa consommation, adaptation du régime alimentaire, hydratation, sport et méthodes douces.
De manière générale, une bonne hygiène de vie, basée sur une alimentation équilibrée et une activité sportive modérée et régulière, suffit à éviter la dépendance et à diminuer les envies de sucre, transformant les désirs obsessionnels en petits plaisirs occasionnels.
Pour bénéficier d’un pic d’énergie sans coup de fatigue, en réduisant les pics glycémiques, misez sur la phycocyanine, mais aussi le thé ou le café.